Gilles Gabriel Louis et Roux Gabriel Louis Marius Chauvoncourt 258° RI
Sergent fourrier
Né le 24 décembre 1882 à Séguret (84)
258°RI (régiment de réserve du 58°RI Avignon)
Mort le 26 septembre 1914
A Chauvoncourt dans la Meuse
Tué à l'ennemie
Fils de Joseph Marius et de Meffre Marie Louise
Epoux de Perben Marie Rose Frédérique
ROUX Gabriel Louis Marius
Soldat de 2° classe
Né le 3 avril 1884 à Sablet (84)
258°RI (régiment de réserve du 58°RI Avignon)
Porté disparu entre le 2O et le 27 septembre 1914
Dans la région de St Mihiel (Meuse)
Fils de Léon joseph Nicolas et de Joubert Marie Thérèse
Le 258° régiment d'infanterie est le régiment d'infanterie de réserve du 58° d'Avignon.
Pour information :
A cet instant de la guerre, chaque régiment d'infanterie d'active compte un régiment de réserve, réservoir d'hommes, sensé pourvoir aux pertes de son homologue.
En 1914, il existe 173 régiments d'infanterie d'active répartis sur le territoire français et chacun d'eux compte un régiment de réserve.
Pour trouver le régiment de réserve de chaque régiment d'active, il suffit d'ajouter 200.
Exemple 58° RI + 200= 258° RI
Il fait parti de la 149° Brigade, 75° Division Général Vimard, 3° groupe des divisions de réserve Général Pol durand.
Le régiment se forme dans la caserne Chabran en Avignon puis du 8 août 1914 au 15 août 1914 stationne à L’Isle sur Sorgue. Le régiment a une formation alpine et doit se transformer en formation de campagne normale suite à la neutralité de l’Italie. Il rejoindra le front de l’est et stationnera dans la région de Verdun et des hauts de Meuse.
Il embarque le 21 août avec Gille Gabriel Louis et ROUX Gabriel Louis Marius pour rejoindre leurs petits camarades sur le front le 22 Dugny à 6 Km
A cette date le régiment compte 2 bataillons de 1000 hommes chacun.
Les premiers combats meurtriers pour le 258° débutèrent le 25 août à Buzy et firent environ 100 morts et 300 blessés, dans ce nombre, se trouvaient des Vauclusiens.
Du 6 au 9 septembre entre Souilly et Ippécourt perd 35 morts et 120 blessés.
Le 22 entre vigneulles et Spada il pert 950 hommes tués ou blessés.
Le 25 septembre combats de Chauvoncourt.
Le 25 septembre à la pointe du jour les Allemands maîtres de Saint-Mihiel et de toutes les hauteurs de la rive droite y compris le fort du Camp des Romains attaquent violemment Chauvoncourt et s'en emparent, mais ils ne parviennent pas à déboucher au-delà.
Leur nombreuse artillerie occupe les coteaux de la rive droite et est absolument maîtresse du terrain. Nos batteries restent complètement silencieuses dans tout le secteur. Le Camp des Romains est entre les mains de l'ennemi, le fort des Parodies écrasé depuis la veille par un bombardement ininterrompu, tient toujours mais ne tire plus.
Le 26 matin, vers 5 heures, le régiment reçoit Tordre d'attaquer Chauvoncourt et de rejeter l'ennemi sur la rive droite.
Du Malinbois où il est installé le 258e a devant lui une croupe absolument dénudée qui descend vers Chauvoncourt et la Meuse. La 1500 m
L'opération paraît très difficile. Heureusement un brouillard intense la favorise au début.
Le 258e est en première ligne, le 5e Bataillon en avant, le 6° derrière. Les 2 lignes se confondent bientôt dans la marche d'approche et n'en forment plus qu'une. Le 240° est en soutien. Le régiment s'avance en bon ordre et, favorisé par le brouillard, il peut se porter à 500 mètres 250 mètres La Compagnie
Le 6° Bataillon a suivi le 5e dans cette marche en avant, et comme lui a payé un large tribut au pays. Cependant quelques compagnies fléchissent et se retirent sur les bois. Leur exemple est suivi et peu à peu il ne reste plus que des morts et des blessés sur ce plateau que l'on a traversé le matin pour ce porter à l'attaque, avec, au cœur, quelque espoir de succès.
En quelques instants le régiment a été presque anéanti et ses débris jonchent le sol, alignés en face des tranchées allemandes. Le reste se replie au bois de Malinbois.
Tous les capitaines sont tués ou blessés.
Les bataillons sont commandés par les lieutenants de réserve et la moitié des compagnies n'ont plus d'officiers et sont sous les ordres des sous-officiers.
Les effectifs sont réduits à:
13 officiers dont 3 médecins. 834 sous-officiers et soldats.
Officiers tués :
— Capitaine Reboulet.
— Capitaine Meynard.
— Lieutenant Vintiguano.
— Lieutenant Verdet.
— Lieutenant De Dianoux.
Officiers blessés ou disparus :
— Capitaine Balmet.
— Capitaine Châtaignier.
— Capitaine Argaud.
— Lieutenant Lacroix.
— Lieutenant Castel.
— Lieutenant Gailleur.
— Lieutenant Chauvet.
A la suite de ce combat meurtrier le 258° est porté en deuxième ligne à Rupt devant Saint-Mihiel.
Lundi 28 Septembre.
Le capitaine Farjon prend le commandement du régiment.
Les 29, 30 septembre, 1°, 2 et 3 octobre, le régiment bivouaque dans les bois autour de Fresnes
Le chef de bataillon Rastit venu du Dépôt prend le commandement du régiment le 3 octobre.
4 Octobre.
Le régiment envoie un bataillon en réserve derrière le 42e colonial qui occupe la lisière est du Bois de la Haute Charrière
Les jours suivants, le régiment resta à peu près sur les mômes positions, c'est-à-dire un bataillon au Malinbois, et un autre aux Hautes Charrières.
Cette situation se prolongea jusqu'au 24 octobre. Le Régiment s'organisant sur la défensive (Fortin du Malimbois) journellement bombardé par l'artillerie lourde allemande.
La guerre de tranchées commençait.
Pour information :
Il faut savoir que les premiers combats se sont déroulés sous forme de guerre de mouvements, il y eut des avancées et des reculs de chaque côté et qu'approximativement à la fin octobre le front se stabilisa et chaque partie s'enterra pour se protéger des obus et des assauts d'infanterie.