LEJUGEUR Henri 58°RI mort le 21 juillet 1916.
Soldat de 2e classe
Né le 24 avril 1893 à Charnay (Indre et Loire)
58e Régiment d'Infanterie (Avignon)
Mort le 21 juillet 1916
A l'hôpital temporaire n° 12 à Vadelincourt (Meuse)
De maladie suite à une blessure de guerre
Le 58e RI est basé partie en Avignon à la caserne Chabran et une autre partie à Aix, c'est un régiment d'active, c'est-à-dire qu'on y trouve les engagés et les appelés de 20 à 25 ans.
Il fait parti du 15e Corps d'Armée, 59e brigade, 30e division. Il est endivisionné avec le 40e RI de Nîmes et le 173e RI de Corse.
Lejugeur Henri devait très probablement être au régiment avant le début de la guerre.
Il y faisait son service qui durait 3 ans à l'époque. Les hommes devaient effectuer leur période à l'age de 20 ans et en lisant sa fiche matricule on peut lire : classe 1913.
Il fut très probablement engagé dés le début de la guerre et a donc connu les terribles moments de Lagarde et de Dieuze où le régiment a perdu les 2/3 de son effectif en 10 jours.
A la date où décède Lejugeur Henri, le 58e RI est dans la fournaise de Verdun où depuis le 21 février, l'Armée française tente de repousser l'ennemi.
Le 21 juin le régiment emprunte en automobile la "Voie Sacrée". Il doit résister à la pression allemande sur Thiaumont et Froideterre, en tenant fortement le bois d'Haudremont, le bois Nawé et empêcher les infiltrations par le ravin de la Couleuvre, le Bois en T et enfin créer de nouvelles positions tout en améliorant les anciennes. Tel fut son rôle du 23 juin au 16 août 1916.
Le 23 juin, les Allemmands s'emparent de Fleury, de l'ouvrage de Thiaumont. Quelques détachements ennemis s'avancent même jusqu'au Ravin des Vignes.
Ils sont repoussés, perdent Thiaumont repris le 30, qu'ils perdent encore et dont ils se rendent maître le 8 juillet, s'infiltrant jusqu'à la ligne X, Y et Z, d’où ils sont finalement chassés.
Toutes ces actions offensives de part et d'autre sont précédées et suivies de violents bombardements par obus de gros calibres qui s'ajoutent aux pilonnages périodiques du secteur.
Pendant le jour, impossible de circuler, mais à la nuit venue : quelle activité ! Hâtivement, fébrilement, nos tranchées sont approfondies, nos abris renforcés, nos réseaux réparés et consolidés.
Les boches circulent dans la journée, par groupe, dans les ravins de Helly de la Dame et de la couleuvre. Deux officiers du régiment, le lieutenant De Saigne et le lieutenant Eschallier, avec quelques bons tireurs, les harcèlent sans cesse à coup de fusils ou de mitrailleuses.
Le 11 juillet 2 obus de 305 perforent les casemates du fort de Belleville, 23 hommes de la 1ère compagnie sont blessés, 28 sont tués.
Les pertes du 58° RI pendant son séjour à Verdun (23 juin-16 août) sont les suivantes :
134 tués dont 4 officiers
422 blessés dont 7 officiers (certains d'entre eux décèderont par la suite)
5 disparus